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Une population de Pélobate cultripède menacée

Une population de Pélobate cultripède est menacée au Verdon sur mer.

Le Grand port maritime de Bordeaux a pour projet le remblaiement de la zone franche (37 ha) du port du Verdon-sur-mer. Sur ce secteur des espèces végétales et animales protégées sont présentes, tout particulièrement l'un des Amphibiens les plus menacé de France, le Pélobate cultripède.

D'autres projets de développement de la zone portuaire sur des terrains adjacents sont prévus et auront pour conséquence la disparition à terme de cette population de Pélobate cultripède.

Pelobate cultripede (c) JM.Thirion

Fiche projet remblaiement d'un terrain portuaire au Verdon

Nouveau rapport sur le changement climatique

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a rendu les conclusions de son 5ème rapport d'évaluation qui est le plus complet et le plus sûr réalisé à ce jour.

Il confirme l'influence de l'homme sur le système climatique de notre planète, avec de nombreux changements déjà observés sur l'ensemble des continents et des océans : réchauffement de l'atmosphère et des océans ; diminution de la quantité de glace et de neige ; élèvation du niveau de la mer...

D'après le GIEC, l'adaptation des populations et la réduction des émissions de gaz à effet de serre sont indispensables et nécessitent des décisions politiques rapides afin d'éviter le risque d'une évolution irréversible.

Source : Communiqué de presse du GIEC (2 novembre 2014)

Plus d'infos :

S'informer sur le réchauffement climatique et son impact sur les Amphibiens et Reptiles

Le climat change

Des microprédateurs au secours des Amphibiens

De récentes études ont montré que le champignon Batrachochytrium dendrobatidis, affectant les Amphibiens, verrait son impact atténué en présence de petits prédateurs vivant dans les eaux douces. Ces microprédateurs consommeraient les zoospores de ce champignon, présentes dans les eaux libres, réduisant ainsi la pression d'infection sur les Amphibiens.

Ainsi, la répartition de la chytridiomycose serait en partie expliquée par la présence ou l'absence de ces microprédateurs. Les habitats simplifiés, soumis à des pressions anthropiques et environnementales, ne comporteraient pas de communauté de microprédateurs diversifiée et abondante et seraient donc plus susceptibles de présenter des taux d'infections élevés responsables d'effondrement de populations d'Amphibiens.

Lac pyrénéen où des échantillons d'eau ont été prélevés pour rechercher le Batrachochytrium dendrobatidis (photo Dirk S. Schmeller/UFZ).

Sources :

Article scientifique Schmeller et al., 2014

Communiqué de presse du Helmholtz center for environmental research - UFZ

Communiqué de presse en français (Site AlphaGalileo)

Billet sur le même thème :

Nouvelle menace sur les amphibiens

Nouvelle menace sur les amphibiens

Depuis les années 90, il a été démontré que la chytridiomycose, maladie causée par le champignon parasite Batrachochytrium dendrobatidis, est responsable du déclin et de l'extinction de nombreuses espèces d'amphibiens à travers le monde. Transporté par l'eau et transmis par contact, il s'infiltre dans la peau des amphibiens provoquant leur asphixie. Ce champignon d'abord découvert dans les régions tropicales, où il est responsable de véritables hécatombes, fut par la suite observé en Amérique du Nord, en Europe (dont la France) et plus récemment en Afrique du Nord.

Un récent article scientifique fait état de la découverte d'une nouvelle espèce de champignon, Batrachochytrium salamandrivorans, responsable de l'important déclin de populations de Salamandre tachetée (Salamandra salamandra) au Pays-Bas. Des études doivent être engagées afin de déterminer les zones de présence de ce champignon et d'éviter sa propagation.

Les causes de l'apparition et de l'ampleur de cette maladie sont encore inconnues. Dans le milieu naturel, le seul moyen d'action est l'application de  mesures de précautions afin de limiter la dissémination de la maladie.


Sources :
Un nouveau champignon-tueur s'attaque aux amphibiens.

Pesticides en eaux douces

Le Commissariat Général au Développement Durable (Ministère de l'écologie) vient de publier un rapport concernant la qualité des cours d'eau et eaux souterraines en 2011. Les données proviennent des réseaux de surveillance mis en place par les agences de l'eau (Directive Cadre sur l'Eau).

Les résultats montrent que 93% des cours d'eau français sont pollués par des pesticides et que l'ampleur de cette pollution a augmenté : il y a plus de cours d'eau pollués et un nombre plus important de pesticides en 2011 qu'en 2010. La contamination par les pesticides est la plus importantes dans les grandes régions céréalières, maraîchères ou viticoles. Sur 35% des secteurs hydrographiques, l'eau est considérée comme impropre à la consommation humaine (concentation supérieure à 0,5 µg/l).

Carte_concentration_pesticide

Les pesticides retrouvés dans les cours d'eau sont majoritairement des herbicides, dont certains sont interdits d'utilisation depuis plusieurs années mais dont la persistance est importante. De plus, les normes actuelles ne prennent pas en compte l'effet cumulatif et les interactions entre les différents pesticides.

Sources:
Les Pesticides dans les eaux douces - Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie
Santé : 93% des fleuves et rivières français sont contaminés par les pesticides - Bioaddict